Union africaine : face au Maroc, l’Algérie remporte la vice-présidence de la Commission

Tandis que le Djiboutien Ali Mahamoud Youssouf a remporté la présidence au terme d’une élection-éclair, la vice-présidence de la commission de l’UA a été l’objet d’une âpre bataille. Après sept tours d’une élection qui s’est vite résumée à un bras de fer entre Marocains et Algériens, la candidate algérienne Selma Malika Haddadi l’a emporté.

Le match pour la vice-présidence de la Commission de l’Union africaine (UA) a bien failli ne pas avoir de gagnante. Ali Mahamoud Youssouf ayant remporté la présidence, seule une candidate pouvait prétendre au poste, les textes de l’UA contraignant à la parité. Les deux hommes en lice, un Algérien et un Égyptien, ont été éliminés d’office et trois femmes s’affrontaient donc, après le retrait de la candidate libyenne, Najat Elhajjaji, à la dernière minute.

L’Algérienne Selma Malika Haddadi, la Marocaine Latifa Akharbach et l’Égyptienne Hanan Morsy ambitionnaient toutes trois de succéder à la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa, qui achevait son deuxième mandat de quatre ans. Mais le match s’est très vite réduit à un duel après le retrait de la candidate égyptienne, laissant l’Algérie et le Maroc s’affronter. Et les tours se sont succédés sans que l’un ou l’autre des camps ne parvienne à prendre définitivement l’avantage.

Ce n’est qu’au septième et dernier tour, alors qu’une suspension de l’élection était dans les esprits, que l’Algérienne a finalement réussi à réunir les 33 voix nécessaires à sa victoire. La Commission de l’UA évite donc, pour sa vice-présidence, de voir se répéter le scénario qui, quelques jours plus tôt au Conseil Paix et Sécurité, avaient vu l’Algérie et le Maroc se neutraliser, empêchant l’attribution du fauteuil réservé à l’Afrique du Nord.

Un nouveau duel Maroc-Algérie

Le Maroc et l’Algérie ont mené ces derniers mois, et jusqu’à la dernière minute, une campagne de lobbying intense. Le Maroc misait notamment sur le fait de n’avoir obtenu, depuis sa réintégration de l’UA en 2017, aucun poste de haute responsabilité. Latifa Akharbach est l’ancienne vice-ministre des Affaires étrangères du royaume chérifien. Elle a également présidé la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) marocaine.

Mais cela n’a pas suffi. L’Algérie, elle, avait pu s’appuyer sur le CV de sa candidate Selma Malika Haddadi, ambassadrice en Éthiopie et représentante permanente auprès de l’UA, dont elle connait bien les rouages.

Source: .jeuneafrique.https://www.jeuneafrique.com/1658888/politique/union-africaine-face-au-maroc-lalgerie-remporte-la-vice-presidence-de-la-commission/

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